Vous l’avez tous remarqué en tentant de remplir votre caddie, le beurre manque depuis déjà deux semaines. Au cœur de cette pénurie, d’après les éleveurs, une fois de plus un problème de négociations avec les distributeurs qui voudraient « le beurre et l’argent du beurre » ?
« Les nombreux rayons vides dans la plupart des grandes et moyennes surfaces sont le résultat selon les éleveurs laitiers des pratiques de distributeurs qui ne paient pas le juste prix aux producteurs » écrit aujourd’hui Christophe Guirard sur rtl.fr. « Un problème de négociations commerciales entre industriels laitiers et distributeurs a précisé à l’AFP une porte-parole de la FNPL (Fédération Nationale des Producteurs de Lait) ».
Toujours selon les éleveurs, l’argument d’une production laitière insuffisante ne tiendrait pas la route. Nous ne voulons pas être les boucs émissaires des relations commerciales tendues entre transformateurs et distributeurs » commente Frédéric David, président de la section laitière 35. Ainsi le CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière) dans une note conjoncturelle, exprimait ses tensions. « Dans un contexte de guerre des prix entre distributeurs, la majorité des centrales d’achats française refusent de procéder à des hausses tarifaires nécessaires.
« Chacun doit prendre ses responsabilités » a commenté d’une manière générale le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, sur Radio Classique ». « Aujourd’hui, nous sommes arrivés au bout d’un cycle où chacun a bien compris que si l’agriculteur ne gagne pas correctement sa vie, il n’y aura plus d’agriculteurs ».
Cette prise de responsabilité commence donc par le cercle vertueux de la négociation. Objectif : que chaque partie prenante en ressorte en pouvant mettre du beurre dans ses propres épinards !