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Négociation au débotté avec le chat... botté.

Tanguy Brochier
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© Pixabay

Et si les contes de fée avaient d’autres vertus que de faire rêver comme celle par exemple de négocier. Tel est le propos de Franck Baron, doctorant en histoire à l’EHESS, qui nous invite à reconsidérer les contes de Charles Perrault comme de véritables manuels de négociation.

Le magazine Sciences Humaines (N°307 – 10/2018) dans un article intitulé « La diplomatie du Chat botté » nous propose avec Franc Baron une lecture différente des contes de fées, disons plus tactique et moins futile qu’elle ne semble. Le Chat botté apparait comme un fin stratège. « Apeuré par l’ogre qu’il rencontre, le chat se garde bien de fuir ou de se battre... En évoquant son pouvoir et en partageant son ressenti, il gagne la confiance de son ennemi. Plus vous disposez d’informations fausses ou non, moins vous suspectez votre interlocuteur de vous cacher des choses, commente F. Baron. »

« Les personnages de Perrault détournent ainsi les règles de la diplomatie : en dire le moins possible pour ne pas révéler ses intentions, poursuit Sciences Humaines. En donnant au contraire plus d’informations, ils orientent les actions de leurs interlocuteurs dans le sens qui les arrange ».

Charles Perrault était un expert en la matière, bras droit de Colbert, il passa vingt ans au service du Roi-Soleil baignant dans les arcanes de la diplomatie.

« Ses contes, le cite Sciences Humaines, étaient une forme de pédagogie moderne renfermant une morale très sensée, et qui se découvre plus ou moins selon le degré de pénétration de ceux qui les lisent ».

Les bons contes feraient donc les bons négociateurs !

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