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A prendre ou à laisser : la « dernière » tactique de Boris Johnson.

Alexis Debril
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© Pixabay

Ce mercredi, Boris Johnson présentait sa dernière offre sur la sortie de l’Angleterre de l’Union Européenne. Alors que le compte à rebours s’égrène dangereusement jusqu’à un Brexit sans accord « aux conséquences potentiellement chaotiques pour l’économie britannique » souligne Ouest France, cette offre se présente comme celle de la dernière chance de négocier. « Ultimatum », « à prendre ou à laisser », la presse est unanime. Une tactique pour sortir de l’impasse ou qui mène droit dans un « corner » ?

« Si Bruxelles ne noue pas le dialogue sur cette offre, alors ce gouvernement cessera de négocier jusqu’à ce que nous ayons quitté l’UE », menace un communiqué des services du Premier ministre anglais. Selon les Anglais, ces nouvelles propositions doivent permettre de conclure « un compromis juste et raisonnable ». D’après The Telegraph, la nouvelle proposition britannique prévoit que l’Irlande du Nord reste dans le marché unique jusqu’en 2025, tout en formant une union douanière avec le Royaume-Uni. Deux frontières, précise Ouest France : des contrôles douaniers entre les deux Irlande et des contrôles sur la mer d’Irlande. En cas d’échec des négociations, Boris Johnson ne demandera pas de report du Brexit à Bruxelles, malgré le fait que la loi lui impose de demander un nouveau report avec l’UE d’ici le 19 octobre, juste après le prochain sommet européen. C’est donc à prendre ou à laisser !

A prendre ou à laisser, une tactique parfois utilisée en négociation pour faire comprendre à la partie adverse que l’on s’accrochera bec et ongle à ses positions… Une tactique qui s’apparente paradoxalement à du « non négociable ». Si les premières réactions européennes semblent peu convaincues tout en relevant des avancées positives, la balle est cependant dans son camp. De là à dire qu’elle portera la responsabilité du « no deal », il ‘y a qu’un pas que Boris Johnson pourrait franchir avec cette tactique. En effet, souligne Martin Lemaire sur l’internaute, en citant Boris Johnson : « cet accord est un compromis de la part du Royaume-Uni et si l’Union Européenne ne fait pas de compromis à son tour, son alternative ne sera autre qu’une sortie sans accord, soit un no deal ». S’il n’a pas peur du « no deal », il est bien le seul !

Les négociations du Brexit dans une impasse ? Tant que l’on se parle, il y a de l’espoir. Tant que l’on est dans le constructif, plus que dans le disruptif, il y a une chance d’aboutir. Tant qu’il y a des concessions mutuelles possibles…

To be continued or not… dénouement le 31 octobre !

Alexis Debril
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