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Osez la négociation salariale au féminin.

Alexis Debril
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© Pixabay

Hier mardi 5 novembre, en France, les femmes qui travaillent cessaient symboliquement d’être payées jusqu’à la fin de l’année. Une manière imagée et pertinente de frapper les esprits sur l’inégalité salariale régnant entre les femmes et leurs homologues masculins. Comment aujourd’hui négocier son salaire au féminin ? Telle est la question que Laurélie Carrive de France Inter a posé à la psychologue Laurence Déjouany, auteur du livre Les femmes dans le piège des négociations salariales (Ed. L’Harmattan).

Un chiffre lui, bien concret : 18%. Selon l’Observatoire des inégalités s’appuyant sur les données de l’INSEE, tel est l’écart entre le salaire net moyen des femmes (1 986 euros) et celui des hommes (2 438 euros). Cette inégalité n’est désormais plus un sujet tabou dans l’entreprise, les femmes osent désormais réclamer une augmentation, « seulement, explique Laurence Déjouany à France Inter, elles ne savent pas quoi demander, combien et comment s’y prendre. »

Les conseils évoqués par Laurence Déjouany :

  • Benchmark : aller chercher l’information auprès de leurs homologues masculins : combien demander, le salaire correspond-t-il au niveau de qualification, est-il le même à parcours et âges similaires.
  • Se sentir sûre de son bon droit : « les femmes travaillent pour gagner leur vie, pas de l’argent de poche ! »
  • Une solide préparation à l’entretien : bilan chiffré, compétences utilisées, résultats, contexte, etc.
  • Contre argumenter les objections sur le temps partiel et le congé maternité qui ne peuvent impacter une progression salariale.
  • Technique du disque rayé : laisser patiemment l’interlocuteur dérouler ses objections habituelles et lui reformuler la demande.

Les conseils de Scotwork :

  • Négocier en toute connaissance de cause : la bonne connaissance de son profil et de sa valeur sur le marché, la mise en perspective avec des offres similaires ou des postes similaires, la réalité objective de son propre bilan. Sans oublier la prise en compte de l’entreprise elle-même : sa taille, ses ressources, son histoire, son image, sa politique salariale.
  • Ne pas se dévaloriser, ni se sur valoriser : le réalisme est de rigueur.
  • Choisir le bon moment… c’est aussi savoir le provoquer s’il ne vient pas et de la manière appropriée. Une question d’intuition féminine, sans machisme aucun !
  • Savoir accepter des contreparties tant qu’elles sont valorisées : aménagement du temps de travail, télé travail, voiture de fonction, titres de paiement ou de transports…
  • Garder la tête froide mais rester chaleureux sans en faire trop.

Formulons le vœux, que demain, l’égalité salariale entre hommes et femmes en France soit enfin un modèle… du genre !

Alexis Debril
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