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If Brexit : un divorce à négocier mais sans filer à l’anglaise.

Pascal Fournier

 

 

Jeudi prochain, les Anglais se prononceront pour ou contre leur maintien dans l’Europe… Si les sondages semblent encore pencher en faveur du Brexit, la presse française se penche sur les conséquences d’un tel séisme… et les négociations qui suivraient. Réponse le 23 juin.

Si démocratie oblige, le résultat des urnes est non négociable; ses conséquences le sont. En effet, si un état membre quitte l’Union européenne, deux ans de négociation sont prévus, prolongeables à l’unanimité par les autres états membres. Ce qui paraît court au Télégramme : « Divorcer après  30 ans de vie commune ne se règle pas sur quelques lignes de droit (article 50 du Traité de Lisbonne) ».  Nous pouvons donc nous attendre précise le Télégramme « à non pas deux, mais à six à sept ans de négociations ! »…

Pour la Tribune, « En cas de Brexit, la Grande-Bretagne devra choisir et négocier le statut qu’elle souhaite avoir avec le vieux continent ».

Dans le JDD d’hier dimanche, Alastair Campbell, ancien directeur de la stratégie et de la communication de Tony Blair, exprime dans une interview ses « peurs du Brexit » en répondant notamment à une question sur la non indulgence dont fera preuve l’Europe durant la négociation sur le départ du Royaume-Uni : « Ce référendum est le choix d’une génération et il faut que nous comprenions qu’il n’y en aura pas d’autre. Sur la négociation, il faut que l’on sache ce que l’on veut : partir, c’est accepter les conséquences du départ ».

Jacques Julliard, éditorialiste de Marianne, considère quant à lui que le « Brexit n’est pas une fin mais peut être un commencement : Nous avons renoncé, depuis Napoléon, à unifier l'Europe par la guerre. Mais l'expérience a montré depuis qu'il était impossible de l'édifier à partir d'une grande négociation entre toutes ses nations. Elle n'a de chance de se faire que par un processus d'agglutination à partir d'un noyau dur »… Le couple franco-allemand.

Alors, le Brexit désastre pour l’Europe ou nouveau commencement ? L’Angleterre serait t-elle affaiblie dans ses négociations de sortie ? Une grande négociation pour construire l’Europe entre toutes ses nations était-elle impossible ?

Autant de questions posées par l’actualité et auxquels seuls les historiens pourront répondre.

Si Brexit, il y a, un divorce à négocier mais sans filer à l’anglaise !

Let it be…

 

 

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