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Terrorisme : la négociation est-elle encore possible ?

Tanguy Brochier

La cellule négociation du GIGN a été créé en 1991. Même si le groupe a toujours repoussé l’usage des armes dans la résolution d’une situation de crise, l’apparition d’une spécialité de négociateur fait prendre une dimension encore plus importante au poids des mots pour raisonner un homme ou une femme dans une position de désespoir (source GIGN).

Cependant, face aux événements tragiques de janvier et de novembre 2015, la donne a changé mais pas la stratégie des terroristes. La négociation en matière de terrorisme a t-elle encore une raison d’être ? Pauline Talagrand (AFP) a rencontré Hubert Bonneau, patron du GIGN. Interview publiée sur ouest-france.fr.

A cette occasion, coup de chapeau admiratif au courage et à l’efficacité de ces hommes pas comme les autres mais qui sont prêts à tout pour sauver les autres, jusqu’au sacrifice ultime.

 

Selon Hubert Bonneau, il n’y pas de rupture stratégique de la part des terroristes en 2015. Leur méthode reste prévisible : « déstabiliser par des opérations qui visent à stupéfier l’adversaire ». « Ce qui est difficile, c’est la détection du passage à l’acte. Le GIGN doit être prêt à agir partout, parce que les terroristes peuvent frapper partout ».

Comment faire face ? « Si l’on intervient pas le plus vite possible, il y aura encore plus de victimes », explique le patron du GIGN. C'est l'enseignement tiré des attentats du 13 novembre, qui va venir modifier nos modes d'intervention ». Rapidité d’intervention, précision chirurgicale, action la plus poussée possible sont une priorité.

Dans des situations aussi extrêmes, quelle place pour la négociation ?

Pour Hubert Bonneau, « Négocier avec des gens qui ont la volonté de mourir c'est compliqué. Néanmoins, on fera tout pour négocier. Si on peut avoir la reddition tant mieux mais nous ne sommes pas naïfs. La négociation reste pour nous un outil tactique fondamental pour rassembler le maximum d'informations. Il ne faut pas voir la négociation comme quelque chose qui permettra d'avoir la reddition.

Si les terroristes parlent aux médias et parviennent ainsi à médiatiser leur revendication, nous ne pourrons pas engager de négociation, ce qui est extrêmement préjudiciable ».

Retrouvez l’ensemble de cette interview sur Ouest France en cliquant ici.

 

 

 

 

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