Un tiers des Français prêts à négocier… mais une majorité qui s’y refuse
Selon un sondage OpinionWay pour Fortuneo, un Français sur trois estime qu’il est nécessaire de négocier ses frais bancaires, mais 59 % reconnaissent ne pas aimer s’y soumettre. Une réticence paradoxale, alors même que la négociation est devenue une pratique courante dans bien d’autres domaines de la vie quotidienne.
Comme le souligne Capital, « quand il s’agit de se confronter à son banquier, la grande majorité estime cet acte désagréable, compliqué, voire fatigant ». Seuls 5 % des sondés déclarent y prendre du plaisir. Pourtant, beaucoup reconnaissent avoir déjà négocié leur taux de crédit, leurs frais de découvert ou encore le coût de leur carte bancaire.
Pourquoi cette réticence à négocier avec sa banque ?
Le poids symbolique de l’institution bancaire
Face au costume-cravate du banquier, certains éprouvent une forme de soumission implicite. Comme dans les célèbres expériences de Milgram sur l’autorité, la posture institutionnelle du banquier peut impressionner et inhiber la volonté de négocier.
Une information complexe et peu lisible
Les frais bancaires sont souvent perçus comme opaques, techniques et difficiles à comparer. Cette complexité dissuade de nombreux clients d’engager une discussion, faute d’arguments clairs ou de repères de comparaison.
La confusion entre négociation et marchandage
Beaucoup de Français confondent encore négociation et marchandage. Négocier, ce n’est pas quémander ou râler : c’est échanger de manière constructive pour obtenir un meilleur équilibre entre coût et service.
Comment bien négocier ses frais bancaires ?
1. Faites vos recherches
Avant tout rendez-vous, comparez les tarifs pratiqués par d’autres établissements. De nombreux comparateurs en ligne permettent de repérer rapidement les offres plus compétitives.
2. Préparez vos arguments
Mettez en avant votre fidélité, le volume de vos opérations ou encore la détention de plusieurs produits (assurance, épargne, crédit). Ce sont des leviers efficaces pour obtenir une réduction de frais.
3. Adoptez une attitude courtoise et constructive
La négociation bancaire repose sur l’écoute et la coopération. Soyez factuel, calme et professionnel : votre interlocuteur sera plus enclin à trouver un terrain d’entente.
Frais bancaires : faites-en un peu moins les frais !
Un petit effort de préparation et de négociation peut vous faire économiser plusieurs dizaines, voire centaines d’euros par an. Et votre banquier y gagnera aussi : un client satisfait est un client fidèle.