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Osez la négociation salariale au féminin.

Emmanuelle
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© Pixabay

Inégalités salariales : comment négocier son salaire au féminin ?

Hier, mardi 5 novembre, les femmes qui travaillent en France cessaient symboliquement d’être payées jusqu’à la fin de l’année. Une manière forte et imagée de rappeler les inégalités salariales persistantes entre les femmes et les hommes. Mais concrètement, comment aujourd’hui négocier son salaire au féminin ? C’est la question posée par Laurélie Carrive de France Inter à la psychologue Laurence Déjouany, auteure du livre Les femmes dans le piège des négociations salariales (Éditions L’Harmattan).

18 % d’écart salarial : un chiffre qui interpelle

Selon l’Observatoire des inégalités, basé sur les données de l’INSEE, les femmes gagnent en moyenne 18 % de moins que les hommes. Si le sujet n’est plus tabou, la négociation salariale reste un exercice difficile. « Les femmes osent désormais demander une augmentation, mais elles ne savent pas toujours quoi demander, combien, ni comment s’y prendre », explique Laurence Déjouany.

Les conseils de Laurence Déjouany

  • Benchmark : s’informer auprès de collègues masculins sur les salaires pratiqués pour des postes et parcours similaires.
  • Se sentir légitime : « Les femmes travaillent pour gagner leur vie, pas de l’argent de poche ! »
  • Préparer son entretien : bilan chiffré, résultats obtenus, compétences mobilisées, contexte de réussite.
  • Contre-argumenter : ne pas laisser les questions de congé maternité ou de temps partiel impacter la progression salariale.
  • Utiliser la technique du disque rayé : rester calme, reformuler sa demande, et laisser l’interlocuteur s’essouffler dans ses objections.

Les conseils de Scotwork

  • Connaissance de soi et du marché : évaluer sa valeur réelle, comparer avec des offres similaires, et prendre en compte le contexte de l’entreprise.
  • Rester réaliste : ne pas se dévaloriser, ni se surévaluer.
  • Choisir le bon moment : ou savoir le provoquer avec tact et intuition.
  • Accepter les contreparties : si elles sont valorisées (aménagement du temps, télétravail, avantages en nature, etc.).
  • Garder la tête froide : la négociation n’exclut ni la chaleur humaine, ni la fermeté.

Vers une vraie égalité salariale ?

Les mentalités évoluent, mais le chemin reste long. La négociation salariale au féminin exige préparation, confiance et détermination. Formulons le vœu que demain, l’égalité salariale devienne enfin un modèle… du genre.

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