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Plateformes SVOD : Menacer pour mieux coopérer.

Alexis Debril
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© Pixabay

Netflix, Amazon et la loi française : quand la menace devient un levier de négociation

Le ministre de la Culture, Franck Riester, a annoncé sur France Info que Netflix, Amazon Prime Video et autres plateformes de SVOD devront désormais financer la production française à hauteur d’au moins 16 % de leur chiffre d’affaires réalisé en France, contre 6 % actuellement. Et pour les y contraindre, l’État n’exclut pas d’aller jusqu’à couper leur signal de diffusion. Une menace qui, paradoxalement, pourrait bien servir la culture française.

Entre négociation et fermeté

Le ministre affirme privilégier la voie de la négociation, mais la menace reste claire : sans engagement concret, les plateformes s’exposent à des sanctions financières ou à une coupure pure et simple de leur diffusion. Ce durcissement s’inscrit dans le cadre d’une directive européenne visant à créer un marché unique des Services de Médias Audiovisuels (SMA) au sein de l’Union européenne. Objectif : promouvoir la diversité culturelle tout en protégeant les consommateurs et les enfants.

Une contrainte... ou une opportunité culturelle ?

En obligeant les géants du streaming à investir davantage dans la création française, le gouvernement espère renforcer la production nationale et donner plus de visibilité aux talents locaux. Loin d’être une punition, cette mesure pourrait devenir un levier vertueux pour l’industrie audiovisuelle et les créateurs français.

Quand la menace devient stratégie

Sur le plan théorique, ces menaces préliminaires relèvent du « non négociable » : elles fixent une limite claire et intransigeante. Mais dans les faits, elles servent à enclencher une négociation encadrée, où les marges d’ajustement existent encore — calendrier de mise en œuvre, types de contenus financés, ou encore modalités de contrôle. En d’autres termes, la pression crée le dialogue.

La suite sur vos écrans

Franck Riester se montre confiant : « Netflix suivra ce qu’on lui propose de faire, c’est-à-dire s’inscrire de façon pérenne en France ». Entre fermeté politique et pragmatisme économique, cette « saison 1 » du bras de fer entre l’État et les plateformes SVOD promet une suite captivante — à suivre bientôt sur vos écrans… et si possible, made in France !

Alexis Debril
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