La Convention sur la biodiversité biologique (CBD) s’est achevée le week-end dernier après une semaine de négociations marquées par le contexte sanitaire lié au Coronavirus. Comme le rappelle La Tribune, ces discussions réunissant les négociateurs de trente pays avaient pour objectif de poser les bases d’un vaste plan à l’horizon 2050 pour protéger les écosystèmes et gérer durablement les ressources naturelles.
Une conférence déplacée et perturbée par la crise sanitaire
Initialement prévues en Chine, les négociations ont finalement eu lieu à Rome, en l’absence des représentants chinois, eux-mêmes touchés par la pandémie. Ironie du sort, l’Italie est devenue entre-temps un nouveau foyer de propagation du virus, compliquant davantage le déroulement des échanges.
La biodiversité, grande oubliée des engagements internationaux
Si la lutte contre le changement climatique a conduit à des engagements formels, même imparfaits, la biodiversité reste le parent pauvre des politiques environnementales. Selon La Tribune, citant l’IBPES (ONU), « une dégradation de la nature sans précédent dans l’histoire de l’humanité » est observée. Pourtant, la préservation des écosystèmes conditionne directement la survie de l’espèce humaine.
Des objectifs ambitieux mais encore flous
Durant six jours, les négociateurs ont débattu des propositions de la CBD, incluant des objectifs à atteindre d’ici 2050, avec un point d’étape prévu en 2030. Ces discussions portent sur les moyens concrets à mettre en œuvre pour atteindre ces cibles et sur le suivi des engagements. Si des progrès ont été réalisés, les décisions finales restent encore à consolider.
Prochain rendez-vous : cap sur la Chine
La prochaine étape est fixée à octobre 2020, à Kunming, en Chine. Après ces modestes avancées, espérons que cette future rencontre marque enfin un tournant décisif pour la biodiversité et pour l’avenir de la planète. Car certaines négociations, celles avec la nature, ne laissent aucune place à l’échec.