La menace… C’est la tactique que semble vouloir adopter Londres en brandissant le spectre de futurs droits de douane élevés sur certains produits européens, notamment les fromages français. Une approche « à l’américaine » visant à mettre la pression sur Bruxelles pour accélérer les négociations commerciales post-Brexit.
Des taxes comme levier de négociation
Selon The Times, Boris Johnson aurait évoqué avec ses ministres la possibilité « d’utiliser les taxes douanières comme levier afin d’accélérer les négociations avec l’Union européenne ». Les scénarios envisagés incluent des droits de douane de 30 % sur les fromages français et de 10 % sur les voitures allemandes. L’objectif affiché : clore la période post-Brexit d’ici le 31 décembre 2020, sans prolongation.
Une équation complexe côté européen
Du côté de l’Union européenne, le défi est immense. Comme le souligne BFM Business, la Commission européenne juge le calendrier trop serré. Ursula von der Leyen, sa présidente, estime qu’il sera impossible d’aborder tous les sujets dans un délai aussi court. Il faudra donc prioriser, au risque d’exposer commerce et transport à des perturbations majeures en cas d’échec des négociations.
Michel Barnier, la voix du pragmatisme
Face à ces menaces tarifaires, Michel Barnier, négociateur en chef pour l’Union européenne, reste imperturbable. Selon Les Échos, il préfère se concentrer sur « les conséquences concrètes pour les citoyens européens et britanniques ». Dans une interview accordée au Monde, il rappelait que « le plus important, c’est la reconstruction durable de la relation avec un pays qui restera notre partenaire, notre ami et notre allié ».
Une guerre des nerfs… et des symboles
Les effets de manche britanniques ne manquent pas de résonner dans les médias. Menaces, postures et contre-attaques rythment une négociation où chaque mot pèse lourd. Mais derrière ces stratégies d’intimidation, l’enjeu reste le même : parvenir à un accord équilibré. En attendant, une chose est sûre : ces négociations, comme les fromages français, vont continuer à « s’affiner » !