Selon une étude menée par le cabinet de recrutement Hays, l’entretien annuel reste le moment le plus propice pour demander une augmentation de salaire — à condition que le bilan du collaborateur plaide en sa faveur. Mais les arguments perçus comme légitimes diffèrent sensiblement entre salariés et employeurs.
Un moment clé pour la négociation salariale
Comme le souligne démarchesadministratives.fr, « l’entretien annuel laisse la porte ouverte aux négociations : une augmentation sur deux est décidée à cette occasion ». Pourtant, si les deux parties s’accordent sur la qualité du travail fourni comme argument majeur, leurs autres critères de décision divergent.
Les attentes des salariés versus les priorités des employeurs
D’après Hays, 50 % des employés estiment que l’augmentation du coût de la vie devrait justifier une revalorisation salariale. Mais du point de vue de l’entreprise, cet argument n’arrive qu’en cinquième position dans la hiérarchie des motifs valables. Les critères les plus importants pour les employeurs sont :
- La qualité et les résultats du travail accompli
- Une promotion ou un changement de poste
- Un réajustement par rapport à un poste équivalent (parité salariale)
- La santé économique de l’entreprise
Ainsi, se concentrer sur ces éléments tangibles augmente vos chances d’obtenir gain de cause.
Préparer et structurer sa demande
Pour maximiser vos chances, alignez vos arguments avec les priorités de l’entreprise : démontrez votre valeur ajoutée, vos réalisations concrètes, et votre évolution au sein de l’organisation. Évitez de vous appuyer uniquement sur des considérations externes comme l’inflation, peu convaincantes pour votre interlocuteur.
Conclusion : l’art de se faire entendre
La clé d’une négociation réussie réside dans la capacité à parler le langage de l’autre. Faites entendre ce qui résonne dans les critères de décision de votre employeur. En somme, pour être entendu, il faut savoir faire entendre… ce qui fera aller l’autre dans votre sens. À bon entendeur !