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Faux amis : les conclusions hâtives.

Xavier Debril
Faux Amis Les Conclusions Hâtives
© Pixabay

Méfions-nous des conclusions trop hâtives. Certes une évidence, mais pourtant nous en sommes parfois victimes sans le savoir… Et elles polluent nos jugements et notre capacité de décision. Cela souvent à la vitesse de la lumière mais sans faire toute la lumière durant la négociation… bien au contraire !

Par définition les conclusions hâtives se caractérisent par le fait que bien qu’elles ne soient fondées sur aucune preuve, elles influent sur notre jugement. En cause, l’intuition, l’assurance, l’expérience et la force de l’habitude, le prisme de la perception, une mauvaise interprétation d’une attitude et/ou d’un signal renvoyé par notre interlocuteur.

Sans s’en rendre compte, on y adhère jusqu’à en faire une conviction et celle-ci va impacter nos décisions et nos propositions.  Parfois, nous irons même jusqu’à faire de la divination en croyant lire dans les pensées de l’autre à partir d’indices soi-disant fiables pour notre esprit.

Difficile quand l’on est sûr de son fait de mettre en parenthèse son ressenti et de ne pas s’écouter. Comment surmonter ces pensées susceptibles de parasiter la négociation ? En différant son jugement grâce à des données tangibles, en cherchant à mieux comprendre et approfondir la pensée de son interlocuteur. En échangeant aussi avec ses équipes. Consulter ses partenaires pourra également être productif, tout en restant vigilant sur les mêmes travers qui peuvent aussi les atteindre.

Alors un peu et même beaucoup d’empathie avec la partie adverse permettra de changer notre perception des choses, d’adopter objectivement sa position et d’y confronter la nôtre. Ensuite, à nous d’être curieux pour dépasser nos certitudes en posant des questions, en reformulant les réponses, en les mettant en perspective avec nos propres données.

Plus les différences de chacun s’expriment, sont justifiées et admises, plus le terrain d’entente commence à s’esquisser.

Les conclusions hâtives ne mènent pas à une conclusion heureuse ! Encore faut-il en être conscient en s’oubliant quand nécessaire, mais sans oublier son objectif final.

Comme l’écrit Alexandre Vialatte : « Sauf erreur, je ne me trompe jamais ». Cherchez l’erreur… de jugement !

 

 

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