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Locataires : comment renégocier son bail ?

Clément Pellissier
CB3
© Consuelo Borroni

En ces temps d’inflation, il n’y a pas de petites économies et cela passe par l’optimisation constante de votre budget de fonctionnement. Et le loyer y représente une part plus que conséquente. Comment la réduire ? Une fois de plus, par la négociation. Deux arguments clés :  les travaux et la fidélité.

 

En application de la loi du 6 juillet 1989, le locataire a le droit de négocier son loyer s’il est prêt à réaliser lui-même des travaux d'amélioration sur le bien qu’il occupe. La loi précise en effet, que le propriétaire et le locataire « peuvent convenir par une clause expresse des travaux que le locataire exécutera ou fera exécuter et des modalités de leur imputation sur le loyer ». Cette clause doit être explicite sur la nature des travaux, l’estimation de leur coût, le montant de la réduction de loyer convenue et la durée durant laquelle celle-ci s’appliquera.


Le logement peut aussi exiger des travaux urgents entrepris par le propriétaire. Ils ne peuvent excéder 21 jours. En cas de dépassement, le locataire a le droit de demander une réduction de loyer en compensation des désagréments subis. En outre, si le locataire venait à subir un trouble de jouissance durable et significatif dont il n’est pas responsable, une réduction de loyer pourrait être également envisageable.

Plus complexe à faire valoir, l’exemplarité du locataire, tant dans l’entretien du bien, dans sa régularité de paiement des loyers que dans sa fidélité. C’est là une question de bonnes relations avec son propriétaire et de constance des échanges. Celui-ci sera d’autant plus ouvert à une réduction de loyer qu’il aura confiance en son locataire. Il préfèrera « tenir plutôt que courir » et ne pas risquer de se retrouver dans une situation aléatoire : recherche de la bonne personne présentant toutes les garanties, éventuelle mise aux normes évolutives du bien, manque à gagner, etc.

Quant à la réduction demandée proprement dite, pour être acceptable, elle devra être solidement étayée et argumentée, sans avoir les yeux plus gros que le ventre.

Afin de garantir que les deux parties respectent leurs engagements, il est impératif d’en formaliser tous les aspects dans un avenant au bail ou par un accord écrit qui le complète.

Alors cette logique gagnant-gagnant… ça fait un bail qu’elle perdure ?

 

 

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