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Négo immo : des marges de négociation toujours en hausse, mais pas partout

Clément Pellissier
Adrien Olichon
© Adrien Olichon

 

Dans un marché faisant grise mine et avec des possibilités de négociation allant jusqu'à 10 % du prix initial du bien, et même au-delà, les acheteurs sont plus que jamais en position de force. Tour de France, des régions les mieux négociables.

 

Selon le dernier baromètre LPI-IAD, les acheteurs ont toujours le vent en poupe, notamment dans les régions où les vendeurs n'ont pas encore ajusté leurs prix à la baisse. Cette dynamique oblige ces derniers à s'adapter à la réalité du marché en réduisant leurs prix.

 

Dans des régions telles que le Languedoc-Roussillon, les marges de négociation sont particulièrement importantes, atteignant près de 9 % pour les appartements et dépassant même les 10 % pour les maisons. Il y a cependant des disparités régionales. Ainsi, tandis que les prix restent stables à Montpellier, ils augmentent considérablement à Perpignan et à Nîmes.

 

Certaines régions offrent aux acheteurs des opportunités plus favorables en matière de négociation. Le Limousin, la Haute-Normandie, la Lorraine, la Bretagne, la Champagne-Ardenne, la Picardie et le Midi-Pyrénées sont parmi celles où les vendeurs sont plus enclins à céder, offrant des marges de négociation autour de 7 % à 10 %.

 

Les régions les plus stables restent l’Île-de-France et Rhône-Alpes. Si les marges sont en baisse elles ne le sont que d'environ 5 %. Cela s'explique en partie par le fait que ces régions ont déjà subi des corrections de prix significatives, reflétant ainsi une réalité immobilière différente.

 

En revanche, en matière de passoire énergétique, la donne est différente.  Elles constituent 17 % à 24 % du parc immobilier français et subissent de plein fouet l’impact de leurs piètres performances énergétiques. Elles connaissent donc une forte décote sur le marché au niveau national, cet argument pesant lourd dans les négociations.

 

Une étude de Seloger.com démontre que « tous biens confondus, caractéristiques équivalentes (ancienneté, superficie…), un bien cancre en DPE voit son prix de vente minoré de 6,7 % par rapport à celui d’un meilleur élève (C, D ou E). Un appartement classé F ou G au DPE se vend quant à lui, en moyenne, 13 % moins cher que s’il est étiqueté A ou B ». Mais, à l’acheteur d’anticiper du mieux possible le coût de la mise aux normes et d’être crédible face au vendeur.

 

Devis d’isolation, de réfection d’une toiture, d’un changement de système de chauffage ou encore de pose de double vitrage, appuyez-vous sur des devis réalistes et n’hésitez à comparer différents prestataires.

 

Si les acheteurs qui ont des liquidités sont les rois du pétrole, ils ne le sont pas pour autant de la pierre. Encore faut-il que les vendeurs finissent par accepter la réalité d’un marché qui leur est moins favorable. En attendant que la roue tourne… ce qui ne semble pas pour demain. Comme le souligne Capital : « Chez Meilleurs Agents, par exemple, on anticipe au cours de l’année 2024 un recul des prix de l’immobilier d’environ 4% en moyenne au niveau national, soit une baisse deux fois plus importante qu’en 2023 ».

Clément Pellissier
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