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Les négociations commerciales 2026 sur les starting-blocks

Alexis Debril

Dans à peine plus d’un mois, le 1er décembre, le marathon des négociations commerciales 2026 va tenir en haleine distributeurs et producteurs. Et comme pour toute course de fond, chacun s’y prépare déjà comme un sportif de haut niveau : stratégie, endurance et timing seront déterminants pour franchir la ligne d’arrivée, fixée au 1er mars 2026.

Des enjeux économiques 

Derrière ce calendrier bien huilé, les enjeux restent considérables. Après trois années d’inflation, les consommateurs retrouvent un peu de pouvoir d’achat et les volumes repartent à la hausse. Dans certaines filières comme le lait, les producteurs voient leurs revenus progresser grâce à la revalorisation du prix du litre. Mais cette embellie relance aussi les tensions sur la répartition de la valeur entre industriels et enseignes : qui profitera réellement de cette accalmie économique ?

Une édition 2026 sans nouvelle loi, mais pas sans pression

Particularité de cette nouvelle campagne : aucun texte législatif inédit n’est attendu. La loi Egalim III, adoptée en 2023, a déjà renforcé la transparence et sanctuarisé la part agricole dans les tarifs. Après plusieurs années de réformes successives, le gouvernement accorde une pause réglementaire bienvenue. Cependant, si le cadre juridique est stable, la compétition n’en sera pas moins rude. Distributeurs et industriels entendent bien défendre leurs marges dans un contexte où chaque centime compte.

Entre reprise fragile et batailles de marges

Les distributeurs veulent regagner de la rentabilité, les industriels maintenir leurs prix, et les consommateurs, toujours plus attentifs, observent chaque évolution en rayon. « Moins d’inflation ne veut pas dire plus de détente », rappelle un expert cité par LSA.

Quelques chiffres-clés pour 2026

  • Inflation alimentaire : environ 2,0 % prévue pour 2026, après un reflux notable en 2025. Les prix restent élevés mais la hausse ralentit, offrant un peu de répit aux consommateurs.
  • Pouvoir d’achat : en léger recul (-0,4 % par unité de consommation), sous l’effet de la faible revalorisation des salaires et de mesures budgétaires restrictives.
  • Demandes tarifaires des industriels : en 2025, la hausse moyenne demandée était de +5,7 %, mais la hausse réellement obtenue après négociation n’a été que de +1,5 %. Les écarts entre familles de produits restent importants (+3 % à +10 % selon les matières premières).
  • Secteur laitier : un marché de plus de 27 milliards d’euros, stable en collecte (23 milliards de litres), mais sous tension sur les marges en raison des coûts de production.

Un marathon décisif pour l’équilibre des filières

Ce marathon annuel ne détermine pas seulement les prix en rayon : il fixe aussi l’équilibre global des filières agroalimentaires et, au bout du compte, le pouvoir d’achat des Français pour l’année à venir. La ligne de départ approche : dès le 1er décembre, à vos marques… et démarques !

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Alexis Debril
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