Retour à Insights

Ne négociez pas le ventre vide !

Alexis Debril
ne-ne-gociez-pas-le-ventre-vide.jpg
© Pixabay

Le fait d’avoir faim pourrait influer grandement sur nos décisions. C’est ce que vient de révéler le Psychonomic Bulletin & Review en publiant les résultats d’une étude de psychologues britanniques menée auprès d’une cinquantaine de participants. Ici substantifique… moelle !

Avoir faim crée de l’impatience et ce n’est pas bon pour la prise de décision. Pour le démontrer, un groupe de scientifiques anglais de l’université de Dundee conduit par le Docteur Vincent, a mené une étude auprès de 50 participants âgés en moyenne de 21 ans.

Trois types de récompenses étaient proposés aux participants, relate Sciences Humaines (n° 320 – Décembre 2019) : des barres de chocolat, de l’argent et de la musique à télécharger. « Les sujets avaient par ailleurs le choix entre recevoir immédiatement la récompense, ou attendre selon un délai aléatoire (entre une heure et un an), auquel cas la quantité était doublée. Résultat : le ventre plein, ils pouvaient patienter jusqu’à 35 heures pour obtenir deux barres chocolatées au lieu d’une, contre seulement 3 heures, le ventre vide. Même conclusion pour l’argent et la musique.

« Nous voulions savoir si le fait d’avoir faim avait un effet spécifique sur la manière dont nous prenions nos décisions seulement en lien avec la nourriture ou s’il y avait des effets plus vastes, et ces recherches montrent que la prise de décision est plus centrée sur le présent lorsque les personnes ont faim » explique le docteur Vincent dans la revue Psychonomic Bulletin & Review. « Les personnes savent en général que lorsqu’elles ont faim, elles ne devraient pas aller faire leurs courses parce qu’elles seraient susceptibles de choisir des aliments peu sains ou riches. Nos recherches suggèrent que cela pourrait avoir aussi un impact sur d’autres types de décisions ».

Ainsi le ventre vide, la perspective d’une gratification immédiate l’emporterait sur une vision à moyen terme plus favorable, commente le magazine Glamour Paris.

En conclusion, avant de satisfaire votre appétence de négociateur, pensez à votre estomac de manière juste et équilibrée… Ce n’est pas à lui de peser dans la négociation qui s’annonce !

Alexis Debril
Retour à Insights

Abonnez-vous à notre blog

Ce site est protégé par reCAPTCHA et “the Google Privacy Policy and Terms of Service”. Nous protégeons votre vie privée. Pour plus d’information, merci de vous référer à notre politique de confidentialité.