Salon du Bourget
Des négociations d’ampleur qui font redécoller Airbus.
La 55ᵉ édition du Salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget vient de décoller vers la prochaine en 2027. Elle a été marquée par des deals d’envergure en toute fin de salon.
D’après le Figaro, Airbus rafle ainsi 21 milliards $ de commandes, avec 148 commandes fermes (valeur de 14,2 milliards $) accompagnées de 102 options supplémentaires (6,7 milliards $). Parmi elles, une commande de 10 A350 freighters (avions cargos) et 30 A320neo signée dès le 16 juin avec le loueur saoudien AviLease – une première en début de salon (Reuters). Le 17 juin, cap sur l’Asie : Airbus a bouclé un accord provisoire avec VietJet pour 100 A321neo, avec des options sur 50 appareils supplémentaires, pour un montant estimé à 9,4 milliards $.
À l’opposé du beau temps qui domine sur le parcours d’Airbus, Boeing est resté discret, contraint par l’enquête sur le récent accident du 787 d’Air India ; aucun nouveau contrat majeur n’a été annoncé (Le Figaro).
Renforcement stratégique d’Airbus
Et Boing dans l’ombre
D’après Aviation Business News, la machine commerciale d’Airbus a passé le mur du son lors des derniers jours, confirmant son hégémonie sur le segment des monocouloirs et du transport cargo. L’AviLease deal bouscule les codes (freighters + neo), preuve d’une offre régulière et diversifiée. L’avionneur européen s’envole également vers l’Asie avec notamment la confirmation de l’accord avec VietJet (100+50 A321neo) signant le virage stratégique d’Airbus vers le low-cost et les marchés en forte croissance d’Asie du Sud-Est. Quant à Boing, l’avionneur américain a du plomb dans ses ailes. Comme le rappelle Bloomberg.com, son absence a permis à Airbus de briller seul. La prudence de Boeing, liée à l’enquête faisant suite au crash Air India, contraste fortement avec l’offensive européenne.
Des négociations discrètes
mais des accords qui font la une
Au-delà des démonstrations aériennes et des annonces médiatisées, le Salon du Bourget est avant tout un lieu d'officialisation des partenariats après des négociations menées entre : constructeurs, compagnies aériennes, motoristes, équipementiers, États, etc. Et qui souvent sont entamées plusieurs mois, voire années, auparavant.
Le salon agit alors comme une vitrine, où la couverture médiatique, la présence des dirigeants et le cadre du Bourget offrent un timing stratégique aux entreprises.