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Jeux olympiques d’été de 2024 à Paris : un « excellent » dossier suffit-il pour gagner ?

Xavier Debril

 

Pour les olympiades de 2012, le dossier français était «excellent». Paris était même donnée favorite. La présentation du projet olympique s’était très bien déroulée. A priori, les membres du comité de candidature français n’avaient aucune raison d’être soucieux avant l’annonce de la décision.

    Si ce n’est qu’un vote des membres du CIO s’effectue en fonction de motivations et d’alliances bien spécifiques. A la lumière du résultat qui a montré que Londres a tranquillement devancé Paris à chaque tour du vote pour l’emporter finalement par quatre voix d’avance, on se rend donc compte que lefair play affiché par la délégation française dans les dernières heures de la campagne a, semble-t-il, été moins efficace que la pugnacité non dissimulée des Britanniques.

    Une victoire olympique, il faut aller la chercher, la construire des fondations au toit, sans oublier un étage au passage. C’est peut-être là que les Français ont perdu, en étant moins performants pour promouvoir leur candidature et nouer les contacts avec les bons interlocuteurs, pour parler aux membres du CIO le langage qu’ils aiment entendre. Ces propos sont de Valérie GAS, journaliste à RFI, en date du 6 juillet 2005.

    La capitale française pourrait présenter sa candidature aux Jeux de la XXXIIIème olympiade de 2024. Le Conseil de Paris le décidera en avril prochain. Déjà un rapport de viabilité demandé par la Mairie de Paris a été rendu le 12 février dernier semble t’il favorable. Quelques arguments : des structures déjà existantes rénovées pour l’Euro 2016 de football et le fait que Paris a accueilli les Jeux en 1924, d’ou le fait de capitaliser sur ce centenaire.

    Ainsi la France devrait mobiliser une cinquantaine de personnes à temps plein durant plusieurs années et des moyens à la hauteur pour présenter encore une fois un dossier « excellent ». C’est vrai que techniquement, la France sait construire et produire des avions, des voitures, des télécom, du nucléaire, des fusées, des films d’animation, et j’en passe…

    Mais notre haute technicité ne suffit pas pour nous vendre.

    Si nous n’acceptons pas de jouer et négocier avec les mêmes règles que nos concurrents,  ce n’est pas la peine de concourir. Alors Madame HIDALGO, quelle stratégie allez-vous adopter pour gagner cette partie difficile ? « La jouer sûr de soi et intransigeant »  ou négocier pour avoir une chance d’aboutir ?

    Tout est une question de flamme… olympique bien sûr… et de bien savoir l’entretenir auprès de chaque interlocuteur et décideur.

 

Xavier DEBRIL

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