Les vacances sont censées être un moment de détente, mais pour de nombreux parents, elles se transforment en terrain de négociation intense avec leurs enfants. Libérés du cadre scolaire, les enfants saisissent l’occasion pour tester leurs limites… et celles de leurs parents.
D’après la psychologue Béatrice Copper-Royer, « l’enfant est un fin stratège dès le plus jeune âge. Il apprend vite à lire les réactions de l’adulte et ajuste ses demandes en conséquence » (France Inter, 2022). En vacances, ce pouvoir s'amplifie. Expositions aux écrans, demandes de glaces, d’activités coûteuses ou de soirées tardives deviennent des enjeux quotidiens.
Ce phénomène s’explique en partie par le relâchement des repères habituels. Les horaires sont plus souples, les règles moins strictes, et les parents eux-mêmes cherchent à profiter du moment. Résultat : l’enfant perçoit cette liberté comme une opportunité à exploiter.
Comment ne pas céder tout en préservant l'harmonie ?
- Fixer un cadre dès le début : Même en vacances, quelques règles simples (heures de repas, écrans limités, budget alloué) évitent les débordements.
- Favoriser la négociation constructive : Donner un choix limité (« tu préfères une glace aujourd’hui ou une sortie demain ? ») permet à l’enfant de se sentir acteur sans renverser l’équilibre.
- Privilégier l’écoute et la bienveillance : Derrière les demandes répétées, il y a souvent un besoin d’attention ou d’autonomie.
Les vacances ne doivent pas tourner à la confrontation, mais le relâchement fait que l'on baisse parfois la garde et que les relations peuvent vite s'envenimer. La vigilance comme la tempérance restent donc de mise. Bien encadré, le retrait estival peut être aussi l'occasion d'apprendre à l’enfant la frustration, la patience… et l’art de négocier avec respect. Une compétence précieuse, bien au-delà de l’été !